rambling

Je prends le train chaque après midi à 15 :45. Je prends toujours exactement le même train parce que je quitte le travail à 15 :30, j’arrive à la gare à 15 :38, et il me reste le temps pour choisir un sandwich chez Upper Crust et monter dans le train. Le voyage prend environ 45 minutes. J’écoute la musique, ou je lis (ou plus souvent, je fais les deux au même temps) de temps en temps je suis trop fatiguée pour me concentrer sur un livre…et puis je regarde le paysage vers le fenêtre. En général, les paysages sont très beaux par ici… mais déprimants. L’hiver en Angleterre est morne et brumeux. Ça me rappelle un peu Leningrad/ St. Peters bourg où j’ai vécu autrefois avec mon père. Heureusement, il fait pas si froid ici que là-bas….mais c’est le même genre du froid : le froid humide qui est cent fois pire que le froid extrême qui accompagne le soleil dans les endroits plus loin de la mer que Peters bourg ou Londres. L’autre ressemblance entre les deux villes, c’est que le soleil se couche trop tôt. Un mois a déjà passé depuis le solstice, mais le soleil continue à se coucher lugubrement avant 16 heures. Cette semaine, je suis montée dans le train juste à temps pour le regarder. Ce n’est pas un spectacle coloré comme dans les autres coins du monde : le ciel simplement s’assombrit jusqu’à l’obscurité. Quand j’arrive à la fac, c’est déjà tout noir. J’attends l’été….La chatte est en train de mordre sans arrêt un bouchon de bouteille qu’elle a trouvé évidement dans la poubelle qu’elle vient de renverser (encore !) pourquoi est-ce que tous les chats font une fixation sur le renversement des poubelles ? benh, je vais pas demeurer trop sur cette question. Les canalisations dans l’appart de ma directrice des recherches ont gelé, et elle ne peut pas me voir aujourd’hui comme prévu. Donc, il me reste une semaine en plus pour lire ce que je veux- quel bonheur ! J’ai emprunté Chernobyl Strawberries par Vesna Goldsworthy à la bibliothèque, et je l’ai commencé hier soir (sur le train, bien entendu). Le livre me rappelle Hologrami Straha de Drakulic, ce sont tous les deux les mémoires incités par la maladie. C’est un drôle de genre !