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Nette décrue des émeutes, début de l'application de l'état d'urgence AFP 09.11.2005 - 18:58
De nombreux préfets ont choisi mercredi de ne pas décréter pour le moment un couvre-feu dans leur département contre les violences urbaines, en raison de la décrue qui a marqué la treizième nuit consécutive d'incidents, surtout dénombrés en province.
Au total, 617 véhicules ont été incendiés dans la nuit de mardi à mercredi et 280 personnes interpellées.
En milieu d'après-midi, le couvre-feu n'était instauré pour les mineurs que dans une partie des Alpes-Maritimes et à Amiens (Somme), Rouen, Elboeuf et Le Havre (Seine-maritime). Dans le quartier de la Madeleine à Evreux, la mesure concernait aussi les majeurs. Les préfets des départements d'Ile-de-France avaient décidé de ne pas faire usage du couvre-feu pour l'instant.
Le décret instituant l'état d'urgence "à compter du 9 novembre 2005 à zéro heure" a été publié mercredi au Journal officiel. Les préfets des 25 départements concernés pourront notamment décider des mesures de restriction de circulation des personnes et/ou des véhicules, dans des lieux et périmètres déterminés, selon des horaires précis.
Ils pourront aussi instituer des zones de protection ou de sécurité où le séjour des personnes sera réglementé, et interdire l'accès à tout ou partie d'un département à toute personne cherchant à entraver l'action des pouvoirs publics.
Le ministre de l'Intérieur peut notamment prendre des mesures d'assignation à résidence ou de "remise des armes". Des perquisitions nocturnes pourront être également ordonnées soit par le ministre, soit par les préfets.
Ce recours au couvre-feu a été accueilli favorablement par 73% des Français, selon un sondage CSA publié mercredi par Le Parisien/Aujourd'hui en France.
Soulignant la "baisse très importante" du nombre de voitures brûlées dans la nuit de mardi à mercredi, le directeur de cabinet de Nicolas Sarkozy au ministère de l'Intérieur, Claude Guéant, a annoncé que 1.800 personnes avaient été interpellées depuis le début des violences, le 27 octobre, et 178 personnes écrouées.
Le ministère de la Justice a pour sa part indiqué que 130 personnes majeures ont été condamnées à des peines d'emprisonnement ferme depuis le début des émeutes.
A l'Assemblée nationale, M. Sarkozy a demandé aux préfets d'expulser tous les étrangers condamnés dans ce cadre, y compris les titulaires d'un titre de séjour. "120 étrangers, pas tous en situation irrégulière, ont été condamnés" et "j'ai demandé aux préfets qu'ils soient expulsés sans délai de notre territoire national, y compris ceux qui ont un titre de séjour", a-t-il dit.
Selon le directeur général de la police nationale (DGPN), Michel Gaudin, 280 émeutiers présumés ont été interpellés dans la nuit de mardi à mercredi, le nombre des communes touchées par les violences a baissé, passant de 226 à 196, et un seul policier a été légérement touché.
En province, 467 voitures ont été brûlées, tandis qu'en Ile-de-France, il y en a eu 150 (contre 240 la veille), selon M. Gaudin.
Selon Claude Guéant, 11.500 agents des forces de l'ordre étaient "sur le pont" dans la nuit, soit un millier de plus que la nuit précédente. Deux cents membres de la réserve de la police nationale et un millier de gendarmes réservistes ont été mobilisés.
Dans le Nord, 78 véhicules ont été incendiés et 25 personnes interpellées, toujours principalement dans l'agglomération de Lille (63 véhicules brûlés), "du mieux" par rapport aux trois nuits précédentes, selon la préfecture.
Dans la Somme, où un couvre-feu pour les mineurs de moins de 16 ans avait été décrété à Amiens et dans son agglomération de 0H00 à 6H00, sept véhicules ont été incendiés. En vertu de ce couvre-feu, deux mineurs ont été interceptés par les forces de l'ordre et remis à leurs parents.
Les violences ont également perdu en intensité dans le Grand Ouest, notamment à Nantes et Rennes. Dans les départements du Grand Est, la baisse est significative.
Par ailleurs, le troisième suspect impliqué dans le meurtre de l'homme battu à mort à Epinay-sur-Seine (Seine-Saint-Denis), le 27 octobre, s'est constitué prisonnier mercredi matin au commissariat central de Limoges.
Enfin, six personnes ont été interpellées mercredi matin dans le quartier de la Grande-Borne à Grigny (Essonne) dans le cadre de l'enquête sur des tirs de grenaille ayant atteint des policiers dimanche soir

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